Les interventions sur les vitraux anciens visent prioritairement à leur en assurer une plus grande longévité et une meilleure conservation. C'est ce qu'on appelle la conservation préventive. Lorsque des actes de restauration doivent néanmoins être posés, on les prévoit ad minima, réversibles et identifiables. Ils n'ont pas pour but de rendre les vitraux « comme neuf » ou de pasticher un caractère ancien qui a disparu mais plutôt de rendre la lisibilité de l'œuvre en respectant son originalité et son histoire. Les techniques utilisées combinent le geste traditionnel et la technique moderne, mais toujours avec la plus grande prudence et le plus grand respect et après une étude soignée du vitrail à traiter. Il s'agit par exemple de :

  • remise en plomb complète ou partielle avec ou sans renforcement,
  • restauration des plombs,
  • restauration de verres : collage à la résine, collage au silicone de restauration, ruban Tiffany, comblement de lacunes, insertion de pièces peintes, plomb de casse,...
  • doublage thermoformé de verres restaurés,
  • fixation, protection et restitution de grisailles, repeints à froid,
  • réalisation de nouvelles pièces peintes : peinture suivant différentes techniques d'époque avec grisailles, émaux, jaune d'argent, Jean Cousin ; contours, modelés, lavis,...
  • techniques spéciales : attaque à l'acide, gravure, sablage...

Le maintien des pièces originales est toujours privilégié au remplacement pur et simple ce qui exige une bonne maîtrise de la restauration de verres. Les pièces neuves sont identifiées. La restitution des parties manquantes se fait à l'identique uniquement si la documentation disponible est suffisamment précise. Dans le cas contraire, on privilégiera une restitution neutre.

Enfin, la restauration de vitraux s'accompagne régulièrement d'une intervention sur la ferronnerie et sur la pierre car leur dégradation y trouve fréquemment son origine ; oxydation des structures métalliques portantes (les « barlotières ») qui provoque leur gonflement, éclatement ou déplacement de la pierre (« meneaux » et « remplage »), infiltrations d'eau, …

Typiquement, un chantier de restauration se déroule en six phases bien distinctes :

  1. L'étude préliminaire :
    étape indispensable pour l'identification des pathologies et problématiques principales, des réponses à apporter, des moyens à mettre en œuvre et des résultats à atteindre.
  2. La dépose partielle ou complète des vitraux :
    qui peut être rendue nécessaire par l'état des vitraux, mais aussi par celui des structures métalliques, de la maçonnerie ou de la pierre. Cette phase peut aussi être l'occasion d'adapter les structures portantes pour recevoir un vitrage de protection.
  3. Le bilan sanitaire :
    qui comprend un diagnostic détaillé des vitraux et débouche sur l'inventaire des propositions d'intervention. Cette étude s'effectue panneau par panneau avec illustrations photographiques des différentes pathologies. Des tests peuvent en outre être nécessaire pour définir les protocoles de nettoyage, les techniques de restauration, le choix des peintures,...
  4. La restauration – conservation en atelier :
    cœur de l'intervention, elle nécessite les compétences les plus solides et une expérience éprouvée des différentes techniques de peinture sur verre et de restauration notamment
  5. Le placement :
    nécessite également une main d'œuvre qualifiée car la qualité de ce travail assure une part importante de la durabilité de l'intervention.
  6. La documentation et le rapportage :
    phase souvent négligée mais pourtant essentielle pour les vitraux anciens ; c'est elle qui permet de garder la mémoire de la restauration pour les générations futures. L'outil informatique autorise maintenant un traitement d'image approfondi ainsi qu'une large diffusion de cette information.

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Vitraux d'art debongnie

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